Raku
La cuisson raku est un ancien procédé japonais. Pour moi, le raku est synonyme de: intensité, suspens, attention, expérience. La combinaison de la céramique et du feu, les craquelés apparaissent lentement à la surface, la fumée envahit l’atmosphère, la chaleur intense: tout cela fait partie de la cuisson raku – une passion qui ne me quitte plus!
Mais avant de cuire la céramique, c’est d’ors et déjà lors de la création qu’il faut penser à l’oeuvre dans son entier: quels effets sont escomptés, quels endroits devront être noirs, où seront les craqulés? Il faut aussi prendre en considération les aléas de la cuisson raku: il faut sortir les objets du four avec une pince, ils ne doivent donc pas être trop lourds; de plus on ne peut obtenir du noir et des craquelés sur chaque côté étant donné qu’il faut étouffer les endroits à noircir avec de la sciure. Tout cela est donc très pointu!
La céramique est cuite à environ 1000° dans un four à gaz. A cette température, on la retire du four avec des instruments spéciaux et on la met dans un matériau inflamable, par exemple de la sciure. Le manque d’oxygène (réduction) donne cet aspect noir, mat aux endroits non glasurés et dans les craquelés de la glasure. Que ce soit pour une sculpture, pour un vase ou une colonne, c‚est justement ce contraste typique de la cuisson raku, entre le noir mat et le brillant de la glasure craquelée qui donne lieu à toutes les inspirations.
Quand la céramique est un peu refroidie, il faut enlever la suie qui la recouvre et la nettoyer pour faire apparaître toutes les nuances du raku.